La Tech en Europe, une croissance prometteuse

 

Avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne en chefs de file, l’émergence du Vieux continent sur la scène mondiale de la Tech ne fait que commencer. Après avoir vu tripler le montant des investissements en capital risque, l’Europe veut viser encore plus haut pendant la prochaine décennie avec sa croissance très prometteuse.

Une progression encourageante

Une somme représentative de l’évolution

Malgré la crise sanitaire, les investissements en Europe n’ont pas à rougir de leur performance. En particulier la France qui a été la seule parmi les plus importants marchés européens sur cette année 2020 à être en croissance.

Avec ces 41 milliards de dollars de capital total investi, d’après atomico, l’Europe enregistre une somme qui reflète bien la croissance de ces 5 dernières années. Même si l’Amérique du Nord et l’Asie sont assez loin devant avec respectivement 5 fois plus et 2 fois plus de capital investi en 2020, l’Europe émerge, a et aura un rôle à jouer dans le futur.

Cependant, on notera que le capital investi cumulé par habitant entre 2016 à 2020 est de 909,9 $ en Suède alors qu’il n’est que de 255,8 $ en Allemagne et 105,2 $ en Espagne (source : atomico). Une si grande différence laisse penser que si certains pays rattrapent leur retard et qu’une harmonisation de l’ensemble européen est opérée, cela permettrait l’émergence d’une force collective majeure.

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Des choix présents et futurs pour la croissance

Pour jouer à fond son avenir, les startups européennes se sont saisies d’un problème majeur : le climat. On peut lire que les investissements dans celles-ci ont même grimpé de 11 milliards de dollars en 5 ans.

Dans la même dynamique de progression, l’initiative Scale Up Europe a émis 21 recommandations pour favoriser la dynamique actuelle et permettre l’émergence de grandes entreprises technologiques européennes. Ce collectif réunissant des investisseurs, dirigeants, chercheurs, politiques de l’écosystème a permis l’étude de tous les sujets liés à ce milieu de manière transversale. Présenté à Emmanuel Macron, le Président de la République Française a adhéré à l’objectif de « dix start-up valorisées plus de 100 milliards d’euros d’ici à 2030 » (source : Le Figaro).

Ces objectifs et ces ambitions doivent être suivis d’accompagnements, de fonds, de mesures à l’échelle européenne pour être plus efficaces. Seul le futur nous dira si toutes ces propositions seront juste envisagées ou mises en place.

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Un continent mais des disparités

Des licornes nationales

Ici, il faut bien comprendre que l’on parle d’entreprises et non pas d’animaux légendaires. Une licorne est une entreprise tech non cotée en bourse et valorisée à plus d’un milliard de dollars. C’est un des indicateurs du développement économique des pays européens. Alors que la France en compte 20 en octobre 2021, elle est sur le podium européen juste derrière l’Allemagne et ses 21 licornes. Le leader britannique avec ses 33 licornes a cependant une avance confortable pour le moment.

Dans le reste de l’Europe, nous pouvons aussi noter les Pays-Bas avec 5 licornes, quand la Suisse et la Suède en compte 4. L’Espagne et l’Irlande en rajoutent également toutes les deux 3 au compteur européen (source : Statista).

D’autres pays moins connus, ajusté à leur plus faible densité de population, sont aussi des atouts majeurs en Europe comme l’Estonie ou la Lituanie avec respectivement à leur palmarès Bolt et Vinted. L’Europe doit donc avancer comme un ensemble pour conquérir les marchés mondiaux.

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Une spécialisation géographique précise

Bien sûr chacun sa spécialité. Alors que la FinTech britannique ne s’est rarement aussi bien portée avec une progression de 96% des investissements en capital risque en 2019, celle-ci est plus modérée en France ou en Allemagne (source : Les Echos). En 2020, la crise a un peu ralenti cette progression mais nul doute qu’elle repartira dans le futur. L’environnement anglais composé d’universités prestigieuses et d’incubateurs est aussi un facteur important dans la réussite du pays. En effet, avec Oxford, Cambridge faisant partis des meilleures universités du mondes suivis par London School of Economics, l’Imperial College ou encore l’UCL, le Royaume Uni a de l’avenir dans ce domaine. Combiné à ses 250 incubateurs, le modèle a l’air d’être gagnant et devrait inspirer d’autres pays.

Il faut également mettre en valeur les résultats à l’échelle des villes européennes. Londres possède à elle seule 4 fois plus de licornes que Paris. Cette ville est d’ailleurs sur le podium des écosystèmes où les startups ont les plus grandes chances de succès d’après l’étude Startup Genome Ecosystem. Laura Citron, directrice générale de London & Partners, explique d’ailleurs dans le journal Le Temps que Londres « reste une porte d’entrée vers le marché européen » car « les investisseurs internationaux ont affiché une grande confiance envers Londres […] ». De quoi entrevoir un avenir prometteur pour les pays européens et leurs startups.

 

Conclusion :

Alors bien sûr, cette représentation européenne de l’environnement Tech laisse présager du positif pour l’avenir. Mais les propositions et les objectifs doivent être financés, accompagnés et encouragées par des mesures nationales et européennes précises et effectives dans un futur proche.

 

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Ecrit par Elina Caron.