Coup de projecteur sur « COMPOUST® »

 

Par Alexander Guilbert, Fondateur

COMPOUST® : comment l’idée a-t-elle germé dans mon esprit ?

En arrivant à Lyon en 2012, j’ai cherché une solution pour composter nos biodéchets sur la terrasse de notre appartement. J’avais découvert cette pratique, très satisfaisante pour l’amoureux de la Nature que je suis, quelques années plus tôt, chez une amie en Belgique, au fond de son jardin, à la campagne. Ayant à cœur de la poursuivre de façon à rendre à la Nature la partie non consommée de ce qu’elle produit pour nous nourrir, j’ai souhaité la mettre en œuvre. « Impossible », me dit le vendeur du rayon jardinage d’une célèbre chaîne de magasins de bricolage que j’avais consulté à l’époque. « Il faut que le composteur soit posé directement sur la terre d’un jardin afin que les lombrics viennent décomposer les déchets », m’expliqua-t-il.

Me souvenant que ma mère disait souvent, quand j’étais enfant : « Impossible n’est pas Français ! », je m’équipais tout de même d’un composteur traditionnel de jardin, sans fond, que j’avais rapidement décidé d’utiliser sur un carré de planches de récupération que je remplirais de terreau et peuplerais de lombrics (une vingtaine que j’ai ensuite achetés dans une boutique de pêche !).

Après quelques mois d’utilisation de cette installation improvisée et absolument pas optimale (quelques fuites et un « carré » de planches dont la longueur excédait de peu celle du composteur), j’ai remarqué une plante poussant sur le côté, entre deux planches que j’avais installées là pour calmer les ardeurs des pies et des merles venant régulièrement tout « éclabousser ». Je l’ai remplacée par de la menthe pour voir si cela pouvait fonctionner avec d’autres végétaux, et le résultat fût prometteur : la menthe poussait également. L’idée de COMPOUST® était née : un composteur qui, connecté à une jardinière, n’a pas besoin d’être vidé !

Après l’idée, le projet

Percevant les bénéfices d’un tel procédé pour la Nature (réduction des déchets et alimentation de la biodiversité), et avec l’envie d’entreprendre utilement, j’imagine ensuite un dispositif plus fonctionnel, avec une tour centrale de compostage « baignant » à sa base au milieu d’une jardinière, puis je me confectionne un prototype en bois, avec des planches cette fois-ci achetées chez un fournisseur : du douglas avivé, que j’ai traité au « goudron suédois » pour le protéger au maximum des effets des intempéries et de la vie foisonnante qui allait y loger. Nous sommes alors en fin d’année 2018, quand je décide également de demander une rupture conventionnelle (à l’époque, j’étais salarié d’une entreprise de rédaction de comptes rendus) pour pouvoir m’occuper de ce projet.

Je crée alors l’entreprise RÉGÉNATURA. Sans compétences en la matière, je m’intéresse à la conception 3D pour monter également une version en plastique, pour un prix de vente accessible. Un bureau d’études m’a accompagné. A mesure de ce développement, j’ai fait évoluer COMPOUST® vers une conception modulaire, qui permet d’envisager toute sorte de configuration possible pour des capacités importantes de traitement naturel des déchets, avec des applications possibles en petite production agricole. En pratique, plusieurs modèles de COMPOUST® peuvent être assemblés entre eux et/ou faire l’objet d’une extension de jardinière.

Où en est le projet aujourd’hui ?

La marque et les modèles de la gamme plastique sont déposés et un brevet est en cours d’instruction.

Mon prototype personnel est en place depuis janvier 2019, rempli du compost produit avec ma première installation, et les biodéchets de ma famille – nous sommes 4 – y sont tout simplement consommés, après décomposition, par une vigne vierge généreuse et un citronnier qui commence à donner ses premiers fruits.

Les gammes plastique et bois sont quasiment terminées en termes de conception. Pour la première, des tests sur pièces imprimées en 3D sont à venir et, pour la seconde, un prototype sera probablement installé sur la terrasse d’une entreprise de coworking à Lyon à la fin de l’été.

Des préventes en mode financement participatif sont envisagées dans quelques mois. En cas de succès, les gammes seront produites et commercialisées.

Compoust

Le « compoustage » des biodéchets : quels enjeux identifiés ?

Le compostage traditionnel permet de réduire de 30 % au moins les déchets envoyés à l’incinération ou au recyclage. Au passage, il est aberrant, écologiquement parlant, de convoyer et de brûler des déchets constitués à 80 % d’eau alors que la Nature sait les décomposer à l’endroit où ils sont produits. Le compost produit constitue ensuite un engrais naturel pour les plantations.

Le plus, avec COMPOUST®, c’est qu’il alimente la biodiversité, végétale et animale. Non seulement il accélère la végétalisation urbaine, mais aussi, il permet à de nombreuses espèces animales de s’abriter et de se nourrir : les lombrics et insectes détritivores, mais aussi leurs prédateurs, d’autres insectes, des oiseaux, des lézards. Même si jardiner n’est pas une obligation avec COMPOUST®, il en facilite grandement la pratique, et l’encourage, tout comme la consommation de fruits et légumes si l’on veut avoir de quoi l’alimenter.

Enfin, il constitue une solution concrète et visible dans le traitement des déchets – quand un déchet est collecté, on ne sait pas toujours où il finit –, avec en prime la sensibilisation des enfants à la notion des cycles naturels – un projet pour les écoles est en préparation.

Par ailleurs, pour COMPOUST® comme pour tous ses projets, RÉGÉNATURA s’attachera à recourir à des prestataires et fournisseurs locaux. Ainsi, l’entreprise étant basée à Lyon, les gammes plastique et bois de COMPOUST® seront produites dans le Rhône et dans l’Ain.

Compoust

Pourquoi une collecte en ligne ?

Pour assurer les dépenses nécessaires au développement et au marketing du projet, ainsi que les dépenses courantes de RÉGÉNATURA, je continue de réaliser des prestations de rédaction facturées par mon entreprise unipersonnelle. De ce fait, je manque de temps pour me consacrer pleinement à COMPOUST®. Les sommes versées sur la cagnotte me permettent ainsi de couvrir les dépenses restantes (notamment 3 000 euros pour l’impression 3D des pièces prototypes à tester dans la gamme plastique) et de me consacrer pleinement au marketing, une nécessité compte tenu de l’importance de constituer une communauté nombreuse dans l’optique des préventes à venir.

COMPOUST® compte près de 7 500 abonnés sur les réseaux sociaux, l’objectif pour 2020 étant d’atteindre les 10 000.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient participer concrètement à la réalisation de COMPOUST®, que je remercie chaleureusement par avance, le lien vers la cagnotte est ici, le dossier de presse ici, et je me tiens à votre disposition si vous avez des questions, de toute nature, sur ce projet.
Merci de votre attention,
Alexander, Linkedin