IfStart a 1 an
(ou 20 conseils quand on lance son projet de startup)
Par Astrid, Co-fondatrice d’IfStart
Régulièrement mon mari m’interroge :
« Bon, vous en êtes où avec IfStart ? Vous allez bientôt pouvoir vous payer ? »
(au passage, je remercie Pôle Emploi et mon mari)
Et je réponds invariablement depuis 1 an :
« Patience ! »
Car 1 an c’est beaucoup c’est vrai, mais c’est très peu à la fois.
Et on le touche du doigt ce premier salaire. Et il nous donne des ailes. Et je sais que si vous aussi, chers lecteurs, vous êtes entrepreneurs, vous savez de quoi je parle.
Pour ce premier anniversaire, j’avais envie de vous faire une petite liste de course des conseils que je donne régulièrement, très régulièrement même pour certains, quand j’accompagne les entrepreneurs. Ne cherchez pas un ordre de priorité, c’est dans le désordre. Ma tête est un peu désordonnée car je suis sur mon petit nuage. IfStart a 1 an.
Le ton est parfois rugueux mais toujours bienveillant.
Je vous préviens, j’ai glissé des messages subliminaux d’une grande subtilité. Je vous laisse découvrir.
- Ne vous immatriculez pas trop tôt : ça ne sert à rien et en plus, à aller trop vite, vous risquez de manquer des opportunités de financement juste pour satisfaire votre ego.
- Entourez-vous de personnes meilleures que vous : on ne le dira jamais assez, vous ne pourrez/ saurez pas tout faire. Si vous en avez la possibilité et l’opportunité, entourez-vous de personnes bienveillantes. Certaines personnes de votre réseau vous conseilleront sûrement volontiers, vous challengeront même gratuitement et accepteront peut-être de faire partie de votre advisory board. D’autres prestations seront en revanche payantes. Faites un mix, l’accompagnement ne sera pas le même et vous n’aurez pas le même engagement de chacun. Par exemple, IfStart est payant mais nous sommes sympathiques.
- L’expertise se paye. Oui je sais, c’est un mot grossier quand on se lance. Pourtant, vous devez être prêt à rétribuer le travail de vos prestataires. Le tout gratuit a ses limites, pour tout le monde. Et si vous n’êtes pas d’accord, on en reparlera quand vos prospects vous demanderont de mettre en place gratuitement votre expérimentation.
- Ne sous-traitez pas (ou alors pas trop longtemps) votre cœur de métier. Si c’est stratégique pour vous et votre développement, ça reste en interne.
- Soignez votre image sur les réseaux sociaux. J’étais la première bien loin de tout ça. Avant de me lancer dans cette aventure, je n’étais que très peu présente sur les réseaux sociaux. C’est pourtant très important. Je ne vous dis pas non plus de devenir influenceur. Si vous n’êtes pas très à l’aise, privilégiez-en un ou deux. Trouvez votre style. Personnellement, mon coup de cœur de cette année va à Linkedin et je commence doucement à apprécier Instagram.
- Tester, itérer. Vos prix, votre positionnement, votre communication… Presque tout en fait. Vous n’êtes ni omnipotent, ni omniscient et vous ne devez pas vous mettre à la place de vos clients. Ce qui vous parait génial, à vous, paraitra peut-être médiocre à votre cible. Si c’est le cas, vous avez tout faux. Alors il faut essayer autre chose et pivoter s’il le faut.
- Votre conjoint n’est pas forcément votre meilleur conseiller. Et j’en sais quelque chose ! Pourquoi, puisqu’il vous veut du bien ? Simplement parce que ce n’est pas votre cible. Et parce que son avis sera toujours (même s’il s’en défend) subjectif ! Pour avoir un avis réellement objectif, sortez du cercle de vos proches, frottez-vous à votre marché. Rapidement.
- N’attendez pas d’avoir un produit parfait. Et d’ailleurs, parfait pour qui ? Pour votre cible à qui vous n’avez jamais présenté votre produit ou service ?
- Soyez à l’écoute des personnes qui vous conseillent, de celles qui vous challengent. S’ils vous bousculent, c’est en règle générale qu’ils vous veulent du bien. Acceptez la critique et laissez votre susceptibilité au placard.
- Soyez à l’écoute de vos clients bien sûr mais également de vos concurrents. Il ne faut pas rater le coche.
- Soyez visionnaire. Prenez de la hauteur et arrêtez de regarder vos chaussures. Ayez de l’ambition, pour vous et votre projet.
- Prenez des risques. La prise de risque doit être réfléchie, mesurée et faite en conscience. Cela signifie aussi que vous devez croire suffisamment en vous pour mettre les premiers euros dans votre société. Et si vous n’avez pas d’épargne, optez pour la love money. Ce capital de départ est indispensable pour vous permettre d’aller en capter d’autres.
- Ne faites pas n’importe quoi ! Prendre des risques ne signifie pas mettre sa famille en danger financièrement. Protégez-vous !
- Si votre projet est innovant, faites des demandes de financement public avant de tout dépenser. Après, quand vous n’aurez plus rien et un prototype bancal, cela sera bien plus compliqué ! Et même chez IfStart, on ne fait pas de miracle.
- Ne vous immatriculez pas à Paris en pensant que cela sera plus simple pour vos demandes de financement. Réfléchissez à vos différentes options, n’allez pas trop vite et donc ne vous immatriculez pas trop vite (oui encore). N’hésitez pas à consulter (IfStart par exemple…) pour vous aiguiller en fonction des possibilités qui s’offrent à vous.
- N’oubliez pas votre chiffre d’affaires. Oui je sais, mais j’aime bien le répéter de temps en temps. Vous serez plus séduisant pour lever des fonds si vous avez des clients. Oui je sais mais j’aime bien le répéter de temps en temps.
- Ne buvez pas 1 litre de rhum à chaque fois que vous subirez un échec. Ou alors du bon et seulement si vous tenez bien l’alcool parce que, des échecs, vous en aurez. Mais ils vous feront progresser.
- S’associer, c’est comme se marier et quand on connait le taux de divorce, faites le bon choix.
- Structurez votre équipe, soignez vos recrutements (faites appel à IfStart), ce sera elle qui vous permettra de faire « up ».
- Eclatez-vous !
Conclusion
Eclatez-vous comme on s’éclate avec Milena et Arnaud, à vous accompagner dans votre aventure comme vous nous accompagnez dans la nôtre.
Merci à celles et ceux qui nous ont fait confiance malgré notre jeunesse (d’âme). Vous êtes de plus en plus nombreux et c’est TOOOP ! Merci à ceux qui nous feront confiance après avoir lu cet article. Et merci à ceux qui ne nous feront toujours pas confiance, malgré tout, mais qui ont néanmoins pris le temps de lire ces conseils. J’ai pris plaisir à les écrire, j’ai même imaginé celles et ceux qui me les ont inspirés, ce ne sont pas tous les mêmes je vous rassure. Même s’il est vrai que certains cumulent.
Et je conclurai en disant qu’après avoir lu cet article, vous savez ce que m’a demandé mon mari ? Et vous savez ce que je lui ai répondu ?
On n’est pas tous entrepreneur, mais l’important c’est d’être soutenu.
A très vite,
Astrid.
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