Femme entrepreneure : où en est-on de l’égalité Homme-Femme ?

 

À l’heure d’une prise de conscience toujours plus digitalisée et engagée sur la condition de la femme, qu’en est-il finalement de la place des créatrices d’entreprises ?
Les chiffres ont parlé, au niveau mondial, c’est 1 entreprise sur 3 qui est pilotée par une femme en 2020. En France, 40 % des créateurs d’entreprises sont des femmes. Seulement, le pourcentage se révèle moindre au sein des fondateurs de start up, où le taux tombe à 21 %. Tendance récessive ou en évolution, retrouvez le bilan sur ces femmes qui ont fait le choix d’entreprendre.

 

Quel est le profil des femmes entrepreneures en France ?

Plus d’un tiers des entreprises en France sont dirigées par des femmes. L’entrepreneuriat se féminise avec pour motivation principale : maintenir son emploi, gagner en indépendance et augmenter ses revenus.

À quel âge les femmes entreprennent-elles ?

Fait marquant, les femmes lancent leur activité d’entrepreneur majoritairement plus tôt que les hommes. Les moins de 40 ans représentent un peu plus de 58 % des créatrices d’entreprises, contre 47 % chez les hommes pour cette même tranche d’âge.
La palme de la réussite revient tout de même aux entreprises menées par des quinquagénaires. L’étude “Age et Entrepreneuriat à forte croissance” du National bureau of economic research, met en lumière l’âge moyen des créateurs qui réussissent, tous sexes confondus, à 42 ans. Pour les entreprises dotées d’une croissance rapide, l’âge grimpe à 45 ans.

Des femmes plutôt diplômées

Les femmes entrepreneures sont également à 56 % diplômées de l’enseignement supérieur, dont 19 % sont dotées d’un diplôme de 3e cycle universitaire. Pour les hommes, 42 % ont un niveau universitaire équivalent.

Parmi les créatrices d’entreprises, 8 sur 10 se sont lancé dans leur premier projet entrepreneurial et 40 % proviennent du salariat.

Seulement, lorsque l’on aborde le secteur de la Tech, le nombre de femmes diplômées connaît une décroissance de 6 % entre 2013 et 2017. À l’inverse de la moyenne européenne, qui connaît une hausse de 2 % de femmes diplômées dans le numérique.

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Où sont les femmes… entrepreneures ?

En moyenne, c’est un peu plus de 40 % des entreprises individuelles et des micro-entreprises françaises, qui sont créées par des femmes. Pour les gérants de SARL, le chiffre chute à 29 % de femmes.
En 2020, on note une forte montée de 4 points en 1 an du nombre de créatrices de start-up, comme le révèle le baromètre publié par le Boston Consulting Group.

Une tendance montre une évolution : celle de la montée des équipes mixtes, comme chez IfStart !
En 2020, 14 % des créateurs de start-up privilégient la pluralité. Ce phénomène est cependant beaucoup plus élevé chez les femmes entrepreneures, qui sont 75 % à choisir une équipe mixte.

Géographiquement, l’INSEE a cartographié le nombre de femmes entrepreneures à l’échelle nationale. Elles sont plus nombreuses en Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine et en Corse, avec plus de 29 % de femmes entrepreneures. Leur présence est moins forte en Ile-de-France avec moins de 26 % des entreprises créées.

Au sein de l’OCDE, c’est sur le continent africain que l’on retrouve le plus fort taux avec 24 % de créatrices d’entreprises. Un positionnement en tête dans des pays où la voie de l’entrepreneuriat est fortement plébiscitée, faute d’emploi salarié.

Quelle est la motivation des femmes entrepreneures ?

Entreprendre au féminin est-il significatif ? Les aspirations sont-elles différentes des hommes et qu’en-est-il des levées de fonds ?
Les créatrices d’entreprises se distinguent dans certains secteurs mais subissent une inégalité récurrente dans les fonds d’investissement.

Les secteurs de prédilection pour entreprendre

Même si 40 % des entrepreneurs sont des femmes, il est clair que ce pourcentage dégringole lorsque l’on parle de start-up.
En 2020, le nombre de femmes dirigeantes de start-up arrive à 21 %. La Tech compte dans ses rangs une encore trop faible féminisation. La tendance reste en légère amélioration face à la montée des volontés et des prises de consciences politiques et sociétales, pour inclure davantage les femmes dans le paysage technologique et numérique.

Pour lancer son activité, les femmes optent principalement pour le commerce à plus de 34 %.
25 % des dirigeantes s’orientent vers le secteur de la santé et du social. Suivent les prestations de services et le consulting pour plus de 14 %.
Les deux secteurs nettement moins envisagés par les femmes restent la construction et la restauration. Des domaines où les hommes sont principalement présents, incluant la logistique et l’informatique.

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Un souffle d’indépendance

Animées par un élan d’autonomie professionnelle, les femmes choisissent l’entrepreneuriat comme un tremplin pour préserver leur indépendance financière et exercer leur profession, surtout dans des zones où les opportunités d’emploi s’avèrent limitées.
En moyenne et à la différence des hommes, entreprendre au féminin se traduit par des structures unipersonnelles, sous le statut de personnes physiques.

Comme pour les hommes, les femmes perçoivent également cette opportunité comme un moyen d’augmenter leurs revenus.

Des levées de fonds encore inégalitaires

Traditionnellement, les femmes avaient pour habitude de lancer leur activité sans appui. Désormais, le recours à des structures d’aide et d’accompagnement inverse la tendance. Les femmes n’hésitent plus à solliciter un soutien pour déployer leur activité.
Et pourtant,… En France, le taux de startup gérées par des femmes et qui obtiennent un financement reste tout de même encore faible.
L’étude du collectif Sista publié par le Boston Consulting Group démontre encore la frilosité des investisseurs à financer des projets portés par des femmes.

Plus de 90 % des fonds levés en 2020 sont attribués à des équipes de start-up 100 % masculines.
Quand il s’agit d’une levée de fonds entre 15 et 50 millions d’euros, le constat est accablant : les créatrices de start-up ne représentent que 2 % des projets financés. Au-delà de 100 millions d’euros, le taux de fondatrices bascule dans le néant.
Une inégalité majeure qui se retrouve autant dans les projets financés que dans le nombre de femmes dans les principaux fonds français.

La précédente étude du collectif Sista a révélé également une distinction sur les questions des investisseurs adressées aux créatrices d’entreprise. Quand pour les hommes on évoque leurs potentiels succès, pour les femmes, on s’interroge sur leurs possibles facteurs d’échec.
Un constat alarmant auquel le Conseil national du numérique et le collectif Sista ont décidé de s’attaquer. D’ici 2025, leur objectif est que  25 % des levées de fonds soient des start up fondées par des femmes.

Une gestion d’entreprise vraiment différente ?

Globalement, les femmes privilégient la prudence dans leur gestion d’entreprise. Elles sont moins enclines à solliciter des prêts bancaires ou à envisager le développement de leur entreprise sous le prisme de la création d’emploi.

Une démarche vigilante qui n’influence néanmoins aucunement la pérennité de l’entreprise.

Conclusion

En constante évolution, les femmes entrepreneures n’hésitent plus à se lancer, même si quelques divergences subsistent dans le statut et les objectifs de l’entreprise. Les femmes osent par ailleurs désormais davantage solliciter les structures d’accompagnement, notamment pour décrocher des subventions et des aides pour leur projet d’entreprise.

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